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Coronavirus : seul le nucléaire peut assurer notre approvisionnement énergétique

Pour une question de sécurité nationale, il est vital de mettre en état de fonctionnement tous les moyens de production destinés à fournir de l’électricité en cas de difficulté majeure.

Nous sommes en guerre, a déclaré le président Emmanuel Macron tandis que l’épidémie due au coronavirus progresse chaque jour en France.

Une électricité abondante et fiable est vitale pour la sécurité de notre pays et elle ne saurait être fournie par des moyens intermittents tels que des éoliennes dont les résultats dépendent uniquement du vent.

Avant-hier à 17 heures, les 8000 éoliennes que compte notre pays et qui totalisent une puissance nominale de plus de 13 000 MW ont fourni 759 MW, soit 1 % du total de l’ensemble de production totale de l’électricité, contre 64 % pour le nucléaire, 13 % pour les barrages et bien loin des 11 % pour les centrales thermiques.

Avant-hier à 17 heures, les 8000 éoliennes que compte notre pays et qui totalisent une puissance nominale de plus de 13 000 MW ont fourni 759 MW, soit 1 % du total de l’ensemble de production totale de l’électricité, contre 64 % pour le nucléaire, 13 % pour les barrages et bien loin des 11 % pour les centrales thermiques.

EDF a déclenché son plan pandémie à la centrale de Flamanville dans le Cotentin, un des foyers du virus. Le groupe a annoncé qu’il étudiait actuellement la possibilité de mettre en place des équipes réservistes pour déployer ce plan sur d’autres centrales et barrages si nécessaires dans les prochains jours.

Hier jeudi 19 mars 2020 EDF a publié un nouveau communiqué déclarant que la centrale nucléaire de Gravelines était prête à faire face :

« Pour la centrale nucléaire de Gravelines, c’est vital. Le scénario d’une épidémie existe à la centrale nucléaire de Gravelines, la plus grosse d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs.
Il permet de fonctionner pendant douze semaines, avec un quart du personnel en moins et, en cas d’aggravation de la crise sanitaire, avec 40 % d’absents, pendant au moins deux semaines. Et la centrale peut anticiper, en mettant à l’abri des personnels, en les laissant chez eux en cas de besoins futurs.
Le but est de continuer à produire de l’électricité, tout en maintenant le programme de travaux obligatoires sur les réacteurs. Ainsi la tranche 2 doit être arrêtée pour rechargement de combustible dans les jours à venir. Concrètement, EDF a surtout besoins d’agents de maintenance et de conduite. En temps normal, il y a 7 équipes fonctionnant en quart, qui peuvent passer à 2, en mode très dégradé. »

Toutes ces informations concordantes mettent en évidence que la sécurité du fonctionnement de 57 réacteurs nucléaires EDF situés sur 19 sites pourrait se dégrader du fait de la diminution du nombre des équipes habilitées assurant leur fonctionnement en 5 x 8.

Pour EDF organiser le télétravail à partir d’un ordinateur domestique relié par une liaison internet, pour beaucoup de ses salariés est possible.

Par contre il ne semble pas imaginable de pouvoir piloter un réacteur nucléaire à distance pour assurer la fourniture d’électricité au pays.

Pour une question de sécurité nationale, il est donc désormais vital de mettre en état de fonctionnement tous les moyens de production destinés à fournir de l’électricité en cas de difficulté majeure.

Le réacteur n° 1 de la centrale de Fessenheim doit être remis en fonctionnement et le processus de fermeture du second réacteur doit être suspendu pour permettre d’assurer 1700 MW fiables en cas de pénurie électrique majeure.

Source : Jean-Louis Butré sur Contrepoints.org le 21/03/2020

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